" Regardes ce nuage, que vois-tu?"
- Luzana
- 7 juin 2020
- 6 min de lecture
En me baladant un matin voilà que l'on me souffle à l'oreille : "Regardes ce nuage, que vois-tu?"
Je regarde, je regarde encore... Rien! Enfin si! Beaucoup de nuages gris et sans forme.
Bon tant pis, le message n'est pas pour moi! J'en parle à mes proches... Non visiblement le ciel est moche partout ce jour là!
Et alors je m'interroge sur mon état d'être en ce moment et j'observe celui de mes proches...
Là aussi y'a du gris non ?!
LE VOILA MON NUAGE!
Je suis peut-être invitée à plus d'introspection, à observer mon nuage intérieur.
Je vais vous parler de mon nuage au cas où cela puisse faire écho.
ETAPE 1 : MON NUAGE RESSEMBLE A QUOI ?
Il est épais, menaçant comme avant l'orage et bas.
ETAPE 2 : JE ME SENS COMMENT ?
J'ai un peu la tête dans le guidon en ce moment, j'ai l'impression de ne pas bien avancer et d'être entravée par tout mon mental qui prend beaucoup trop de place.
Je donne de l'importance aux futilités et j'ai l'impression qu'une imperfection en cache toujours une autre. J'ai beau chercher la lumière, elle a franchement du mal à se frayer un chemin.
Du coup, je suis un Caliméro ambulant. Je râle, je me plains beaucoup et je suis en mode "verre à moitié vide"... Non ça fait pas rêver!
Je sens que je perds plus vite mon sang froid et que je manque de douceur. De douceur dans mes mots et de douceur dans mes gestes.
Pourtant, j'ai le Cœur tout aimant et l'Âme bien en paix mais je sais pas... Visiblement ça ne veut pas sortir comme ça! Foutu nuage!
En fait, j'étouffe! Je m'étouffe toute seule.
A trop d'intransigeances et de pertes d'énergie inutiles, je m'épuise.
En râlant je dégage du négatif,du coup, il revient à moi du négatif.
En plus, je culpabilise d'être tout ça en ce moment, ce n'est pas moi je le sais. Comme je culpabilise je m'enferme... Bref vous voyez le schéma!
Je sens bien que je m'éparpille, je veux être partout à la fois mais au final je ne suis nulle part.
Les journées sont trop courtes et pourtant elle me semblent parfois interminables... Je continue??
ETAPE 3 : SI JE FAIS LE LIEN
Si je résume... Ce nuage c'est moi qui le crée!
Ce nuage est épais, menaçant et bas parce que je le laisse être comme ça.
Mais qui commande là-dedans?! Non mais!
ETAPE 4 : JE REGARDE LA MÉTÉO
Je pose mes fesses un instant et je regarde, je regarde à l'intérieur comme on regarderait la TV.
La liste des courses : je zappe. La machine et la poussière : je zappe. Pas assez de sport : je zappe. Pas assez de méditation : je zappe encore, etc...
Bon il reste quoi à voir maintenant que j'ai zappé l'inintéressant?
La culpabilité, la fatigue et la morosité... c'est pas encore le club Dorothée mais c'est ma météo interne, ça peut être utile de la connaître!
Le problème de la météo interne c'est que nous la zappons un peu trop vite parce qu'elle ne semble jamais utile et surtout qu'elle nous fait perdre du temps.
Sauf que, si à la météo ils ont annoncé de la grêle et que tu sors en tongs et bien tu as l'air con!
Alors je garde mes fesses bien posées et je continue de regarder la météo, c'est pas James Bond mais ça peut servir!
ETAPE 5 : J'ACCUEILLE
C'est cool maintenant que je suis bien dégoûtée de mon ciel tout gris de l'intérieur, j'ai bien envie de retourner à ma poussière. Non, ne prenons pas la fuite, c'est là que ça devient intéressant!
Une fois que j'ai pris le temps pour ce point météo, je m'adapte!
Non parce que le jour où il grêle, tu peux taper les grêlons à coups de raquette de ping-pong! Mais pas sûr que l'effort en vaille la peine...
Cela ne sert à rien de lutter contre sa météo. Elle est telle qu'elle est... et surtout comme elle doit être!
Pour que les plantes poussent il faut aussi de la pluie.
Alors je vais essayer d'accueillir ma grisaille, de lâcher prise.
C'est vrai que mon nuage il est moche et du coup je me sens moche du cœur... Mais la rose sous la pluie ne me semble pas moche, un peu fragilisée mais jamais moche!
J'accepte ma fragilité, j'arrête de me culpabiliser. Je mets du calme sur mes pensées négatives.
ETAPE 5 : JE ME SOUVIENS
Que tu fasses une balade sous le soleil ou sous la pluie, quand tu croises un bateau et bien qu'importe le climat, cela reste un bateau! Ici le bateau c'est moi.
Il pleut en mon Etre... Ok et alors?
Est ce que ça change qui je suis au fond? Non.
Est ce que ça change ce que j'aime vraiment? Non.
Je sais qui je suis, ce que je vaux et ce que j'aime, pourquoi tout fragiliser à cause d'un nuage?
Je me souviens que mon Âme est en paix ici et maintenant parce que je le décide.
Je me souviens de tout ce que j'aime, ce qui me met en joie.
A chacun ses réponses dans l'introspection évidemment, mais souvenons nous de nos forces, de ce qui est sûr en nous, de ce dont nous ne doutons pas.
ETAPE 6 : JE M'ADAPTE
Quand nous savons qu'il pleut nous avons le choix de sortir en tongs et débardeur ou de prendre des bottes et un parapluie.
Personne ne se chaussera à notre place et le temps ne changera pas parce que notre tenue vestimentaire n'est pas la bonne. Nous seul savons ce qu'il y a dans les placards pour nous adapter à ce temps là.
Dans ma situation, je décide de réfléchir à ce que je peux changer.
En quoi puis-je m'adapter pour limiter les dégâts?
Si je râlais moins déjà? Non parce que râler 2h pour le dentifrice mal refermé... Clairement c'est une perte d'énergie!
Alors oui ça m'agace, mais si je veux que le positif me revienne je dois laisser passer les mini-nuages. Leur accorder de l'importance revient à leur fournir la force de s’agrandir.
Nous avons le pouvoir sur la taille de nos nuages...
Et le mental il est nul pour ça, il s'enflamme et il ne fait qu'empirer les choses.
Alors la discussion avec le cœur est de rigueur.
Je dois voir avec lui ce qui est important ou non.
Si c'est le cas, si ça compte vraiment? Je dois alors m'exprimer. Mais j'essaie de poser l'émotion et de communiquer calmement.
Clairement, si je crie en parlant vite, peu de chance que l'on m'écoute. Mais comme c'est important, je veux être entendue.
Alors j'attends un peu que le feu devienne braise, une braise qui va permettre de parler avec vérité. Ensuite, je laisse aller, je communique, je libère.
Mais si ce n'est pas important?
Pour les mini-nuages, il y a une chose vraiment pratique : la respiration!
Le feu est là sur le coup c'est un fait... Mais brasser de l'air pour éteindre un feu ne marche pas vraiment.
Alors je respire calmement et je contrôle ce feu jusqu'à ce qu'il s'étouffe. Je dois étouffer le feu et non l'inverse.
Respirer au lieu de crier c'est une sacrée économie d'énergie! Et nous savons comme l'énergie est précieuse en cas de tempête interne.
Je crois aussi qu'il est temps de m'écouter, de m'organiser et de me recentrer.
Mon corps est fatigué et mon mental est remonté comme un coucou... C'est le cri d'alarme pour me dire de ralentir.
C'est à moi de choisir qui du cœur ou du mental est le président...
Moi et Moi-même n'avons pas voté pour le hamster dans sa roue infernale donc il faut le stopper! La roue ce sont nos pensées, le hamster c'est notre mental qui brasse les pensées...
Sauf que si j'enlève la roue au hamster... Il va gentiment retourner se nicher dans sa maison de coton!
Alors je me souviens de ce qui m'aide à ne plus penser : méditer, marcher, regarder une série,...
A chacun son truc!
Au moment où je prends le temps de m'arrêter un instant je régénère tout : le cœur, l'esprit, le corps et même le mental... surtout le mental.
ETAPE 7 : LA RÉUNION D’ÉQUIPE
Un mental régénéré c'est utile est important.
Une fois que je suis sûre de son calme, je lui demande de revenir pour m'aider à planifier.
En fait, il faut faire une réunion d'équipe interne.
Le cœur va m'aider à trier ce qui est important ou ce qui l'est moins.
L'esprit ou l'intuition va me chuchoter ce qui est urgent ou non.
Le corps va s'autoriser à parler de ses maux, ses besoins et ses excès.
Le mental va bien écouter et ensuite ce sera la star, son moment viendra! Le moment de cadrer et d'organiser les actions pour qu'elles soient vraiment efficaces et surtout respectueuses de mon Moi...
Là est le rôle et la force du mental!
Mais nous sommes les patrons de cette fine équipe et si nous désertons c'est l'anarchie et tout le monde crie...
Une, deux, trois respirations... et le patrons reprend toujours son siège.
Le nuage n'est pas là pour toujours...
Laissons le juste être sans se battre, soyons patients avec nous-mêmes et n'oublions jamais de regarder le solaire autour de nous en ces moments.
Des mots toujours justes,avec une petite note d'humour..un plaisir à lire..merci <3. Je me reconnais tellement en ce moment.. ;)